Hadopi, suite et espérons fin.

Ca y est, le conseil constitutionnel a rejeté le principe de sanction administrative conduisant à la coupure d'internet, au nom de la liberté d'information et du respect de la présomption d'innocence. Qui eut cru que la volonté de Sarkozy de faire plaisir à ses amis pouvait se heurter à quelque chose d'aussi banal que la constitution?

Hadopi n'aura donc pour seul pouvoir et utilité que d'envoyer des mails.

Albanel, qui a oublié qu'elle avait promis sa démission si la loi ne passait pas, s'acharne à vouloir faire passer sa créature, même si elle est déjà morte. Quitte, ensuite, à l'amender pour que la coupure d'accès à internet soit prononcée par un juge.

Sachant qu'elle a promis 1000 déconnexions par jour, les juges, qui s'ennuient, vont applaudir l'idée. Surtout que dès le premier procès tout avocat digne de ce nom n'aura qu'à soulever que l'adresse IP est falsifiable, et après tout le monde pourra rentrer chez soi.

En attendant un gouvernement qui saura enfin pondre une loi qui fait entrer l'accès à la culture dans le XXIe siècle, au lieu d'essayer péniblement de faire durer les habitudes révolues du XXe, chacun peut déjà ajouter un filtre envoyer directement tout mail reçu de *@hadopi.fr à la poubelle.

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    # by Anonyme - 10 juin 2009 à 20:47:00 UTC+1

    M. le président, l'adresse IP est de toute façon falsifiable. A-t-on le droit de sanctionner automatiquement une personne dont la culpabilité est présumée alors que c'est son innocence qui devrait l'être et que son identité reste encore à prouver? Hein? Alors bon moi je dis halte.