Le Blog et le Politique

Je suis passé quelques instants sur le blog de Jospin, où la poignée de gens qui se souviennent encore de lui postent apparemment sous de nombreux pseudonymes différents afin de garder l'ancien Premier Ministre dans l'ignorance que personne ne veut son opinion; et je suis tombé un discours d'un certain Daniel Marcovitch, qui disait en gros que Jospin est formidable, et contenant la phrase suivante:

"Etre socialiste c’est regarder l’Autre comme un autre soi-même en reconnaissant toutes ses différences comme il reconnaît les notre sans vouloir s’imposer à lui."

C'est une citation exacte (avec fautes de grammaire originelles), qui est si délicieuse qu'il faut la lire plusieurs fois pour essayer de comprendre ce que Marco voulait dire quand il l'a magistralement tapée de ses deux index. Je te laisse savourer.

Continuant ma folle tournée, me voilà sur le site de Ségolène Royal, où j'aperçois le touchant message de Mi2705:

"Notre biche s'était échappée
Et avait gagné la foret de Poitiers,
Fuyant les deux éléphants
Et leurs méchants barrissements.
Mais de loin, ils l'observaient, guettant tous ses mouvements
Habile, leurs attaques, toujours , elle esquivait
Grace a son beau sourire qui les désarmait.
seriene mais inquiete, vite son coeur battait :
Leurs derniers coups l'avaient blessée.
Qu'allait-il arriver? comment, des éléphants, se débarrasser?
soudain, on entend des coups de feu claquer
Des chasseurs crient:"Elle a gagné!"
Dans la foret, de tous cotés, ses amis accourent pour danser.
Emue, de joie, ses beaux yeux brillent
Tandis que s'en retournent
D'un pas lourd, de dépit, leur trompe balançant,
Les éléphants."

Belle conception de la politique où les électeurs socialistes sont des braconniers, et où l'arme principale d'une candidate à une élection présidentielle est un sourire désarmant. Mention spéciale pour la rime brillent/retournent. En tous cas, voilà ce qui manque à la démocratie française: l'exaltation allégorique des politiques.
Et puis Jacques Brel nous a bien prévenu de nous méfier des biches.

Ou encore:

"Elle est plus belle que la Rose,
mais avec elle, il n’y aura pas de pause.
Elle va tirer le pays ver le haut,
peu importent les coups dans le dos.
Elle est plus fraiche que la Rosée,
c’est pour elle que la France va voter.
Pour elle, c‘est Nous avant tout,
pour nous, c‘est sans aucun doute, Elle !"

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les auteurs ne sont pas en primaire.

Poursuivant mon tour d'horizon, je suis tombé sur le blog de Julien Dray, qui, pour faire encore plus jeune cool, a un skyblog, généralement réservé aux adolescents rebelles dont le sens de l'orthographe, principalement phonétique, est responsable de 87% de l'utilisation de la lettre k en France. Là, que trouves-je? des traces de populisme-jeunisme désabusé.

"Si vous avez un peu de temps à me consacrer, ça m'arrangerait. Ça m'éviterait d'être à côté de la plaque, et vous ça vous évitera peut être de dire que les politiques ne vous demandent jamais votre avis."

Le pauvre, il n'y croit même pas non plus. Mais dire "ça", c'est cool. C'est jeune. Seuls les vieux ringards de la politique utilisent "cela".
Le reste du blog est fidèle à la tradition skyblog; une image, deux lignes pour l'accompagner, la seconde étant invariablement "et vous, ça vous inspire quoi?". Le renouveau de la politique française se mesure apparemment au nombre de commentaires sur les blogs des personnalités politiques.

Le blog de Rebsamen serait inintéressant si ce n'était pour cette photo de lui où il paraît se pincer le téton gauche, dans une posture simiesque du plus bel effet. Félicitations au photographe, et à Rebsamen pour avoir précisément choisi ce cliché pour mieux souligner son propos.

Ce n'est pas fini. Direction le site de Montebourg. Cet été j'ai pris le métro 14 un soir, et à deux mètres de moi je l'ai aperçu, c'est un homme du peuple, il avait d'ailleurs des chaussures aussi délabrées que les miennes, et un instant nos regards se sont croisés, et je crois qu'il m'a reconnu.
Toujours est-il que conformément à l'image du personnage, son site dresse une splendide page de louanges de sa personne, où entre autres, deux Didier et deux Marie-Thérèse confirment que c'est un type formidable. Si Montebourg avait été modeste, il aurait mis sur son site des témoignages de personnes affirmant qu'il est merveilleusement modeste.

Pourquoi cet acharnement sur nos amis socialistes? principalement parce qu'ils sont très distrayants, et aussi parce que nos amis de l'UMP pratiquent moins volontiers le blog, ms à part Alain Juppé qui y raconte sa vie. Si Bush est un born-again christian, Juppé est un born-again déconneur.
"Sur le Plateau Mont-Royal, c'est du délire."
Cela ne se limite pas à son blog. Quelle n'avait été ma surprise de voir à la télévision Juppé, l'homme froid, aux rides du front parfaitement parallèles entre elles et au sol (sur les chantiers il pourrait remplacer le machin avec la bulle coincée dedans pour mesurer l'horizontalité), roulant en vélo sur le pont de pierre en direction de la caméra, et faisant mine, avec force cris, de foncer sur le caméraman avant de freiner in extremis! Quelle aventure. Quel homme. Quel humour, tout droit importé du Québec.

Un de ses articles a été malheureusement coupé pour n'afficher qu'un aperçu:
"Nous voici réinstallés à Bordeaux, chez nous, en famille. Joie des retrouvailles. Au fil des dernières semaines, j’ai rencontré beaucoup de Bordelaises..."
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'article n'est pas terminé. Aller sur la page complète est décevant, Juppé ne confiant pas ses indiscrétions avec la gent féminine bordelaise, mais expliquant que le peuple le réclamait pour maire, malgré sa réticence.

Ceci conclut ce voyage à travers les blogs politiques français. Il est bancal, je sais. J'essaierai dans le futur de trouver des poèmes comparant Sarkozy à un animal de la forêt pour rééquilibrer les choses.

Bhoutan, mon ami

Le monde d'aujourd'hui est plus violent et impitoyable que jamais, ce malgré les efforts d'une poignée d'optimistes qui souhaitent établir des règles et des lois régissant les relations internationales. Comme la plupart des bonnes idées occidentales (mis à part le pancake aux éclats de chocolat enrobant une saucisse sur bâtonnet [site du fabricant] et, soit dit en passant, Dieu bénisse l'Amérique), cela remonte à Kant. Ce coloré personnage, ce facétieux philosophe, le penseur de la déconne comme on l'appelait alors, a eu dans l'idée que les relations entre Etats étaient encore régies par la loi du plus fort, alors que la société s'était évertuée à établir un état de droit entre individus. Pourquoi les nations seraient moins civilisées que les personnes les composant? D'où la proposition révolutionnaire du sieur Kant, toujours irréalisée à ce jour: établissons des lois régissant les relations internationales à l'image des lois nationales qui régissent les relations individuelles. Si un homme adulte se fait juger et punir par un tribunal national pour avoir violemment roué de coups un enfant infirme, de même une grande nation militairement développée se servant de sa force pour envahir un autre Etat malingre et chétif, doit être puni et soumis aux règles de la bienséance.
On voit bien là l'idée centrale: établir des lois supra-nationales qui considèrent les Etats comme des individus.

Ce présent article va maintenant s'attacher à présenter le fier pays du Bhoutan. L'introduction élaborée qui précède a pour but principal de préciser plus exactement ce qu'est le Bhoutan: si les pays étaient des individus, le Bhoutan serait un lointain cousin, petit, bossu, illettré, dont personne ne se souvient jamais et qui n'est jamais invité nulle part. Mais heureux.
Le Bhoutan est un minuscule pays coincé entre l'Inde et la Chine comme une noix entre les fesses de Jean-Claude Van Damne, sur un des recoins anguleux de l'Himalaya. Ce pays est une des preuves saisissante que d'être situé sur une poignée de pitons rocheux ne favorise pas le développement économique. Plus de 80% des habitants cultivent la terre, il n'y a pas de chemins de fer, peu de routes goudronnées. Le PNB annuel est de 2,9 milliards de dollars, comme Bill Gates, et les recettes s'élèvent à un peu plus de 100 millions de dollars, ce qui leur permettrait, s'ils savaient gérer correctement leur budget, de construire un peu moins de 500m d'autoroute par an. Officiellement, l'économie bhoutanaise est la 162e du monde, sur 178 (ou 179 si l'on compte la République du Saugeais).
La population est volatile. Suivant les années des recensements, elle fluctue de quelques centaines de milliers d'individus, dans les deux sens. Les derniers chiffres donnent 672 425 bhoutanais et à peu près 1,5 millions d'étrangers, réfugiés des alentours. Je laisse aux partisans lepénistes le plaisir de savourer l'idée d'un pays où les étrangers sont 3 fois plus nombreux que les citoyens, et qui malgré ce handicap flagrant, est d'après une étude d'une université anglaise le 8e pays le plus heureux au monde. L'augmentation du Bonheur National Brut est d'ailleurs un objectif officiel des autorités, lesquelles sont représentées par Jigme Singye Wangchuck, le seul roi boudhiste du monde. La télévision et internet sont autorisés par les autorités depuis 1999, afin d'augmenter le BNB.
En 2008, le pays entrera en mutation pour devenir une démocratie parlementaire, et le roi abdiquera en faveur du prince héritier, son fils aîné (un geste déjà démocratique en soi). Qu'importe, le Bhoutan portera au pouvoir le chef d'Etat au meilleur nom au monde: Dasho Jigme Khesar Namgyal Wangchuck.
En cela, il ajoutera à son bon goût en matière de noms, puisqu'il était déjà détenteur du meilleur nom dans la catégorie devises & monnaies, avec son Ngultrum national. Le Ngultrum vaut 1/57e d'euro, ce qui veut dire que l'on peut aller dans n'importe quel bureau de change porter une pièce de 1 euro et déclarer au guichetier: "Donnez-moi 57 Ngultrums vieille femme!" ou "Donnez-moi 57 Ngultrum mon brave", suivant le guichetier. Malgré cet avantage nominatif certain, il est peu probable de voir un jour le Ngultrum détrôner le dollar américain comme monnaie d'échange internationale.
Fait peu connu: le pays est divisé en quatre dzongdeys, eux-mêmes découpés en dzongkhags (les plus gros étant évidemment subdivisés en dungkhags).

Le Bhoutan est, cela va sans dire, pays d'honneur de la Tourbe Noire, avec le Kyrgyzstan.

Un petit tour vers les sciences exactes

Etant de formation scientifique, je suis toujours irrité par ceux qui considèrent l'astrologie comme une science pauvre, inexacte. C'est billevesées. La preuve.

Bélier:
Votre enthousiasme et votre légèreté font grincer des dents. Vous énervez, vous énervez. Contrôlez-vous.

Taureau:
Vous débordez d'idées mais personne ne veut les écouter. Méfiez-vous des Sagittaires.

Gémeaux:
Vous passerez à deux doigts d'un changement radical et positif dans votre vie, par erreur ou inattention. Vous étiez pourtant prévenu.

Cancer:
Evitez les tracteurs et les mouettes. Pensez à faire renouveler votre carte d'indentité pour le contrôle de police de la semaine prochaine.

Lion:
Votre générosité envers les infirmes et les défavorisés vous étonne. Tentez de rester maître dans cette crise. Ne donnez pas votre rein droit. Vous en aurez bientôt besoin.

Vierge:
De gros problèmes de coeur à partir d'aujourd'hui. Il vous faudra dorénavant accepter le fait que vous êtes misérablement seul. Les 2e décan, cependant, sont plus populaires et aimés que jamais. Méfiez-vous des 1er et 3e décans, étrangement aigris envers vous.

Balance:
Vous arrivez à convaincre vos proches et amis de faire ce qui vous arrange, au détriment de leur propre bonheur, et ce sans la moindre pointe de culpabilité en vous. Profitez de cette belle journée.

Scorpion:
Vous compensez la réalisation de votre calvitie naissante par une propension obsessionnelle à afficher vos bras musclés et luisants à la vue d'innocents. Vous prendrez rendez-vous pour vous faire implanter les cheveux d'un enfant du Tiers-Monde.

Sagittaire:
Votre femme paraît de bonne humeur. Faute d'une meilleure explication, vous la soupçonnez d'avoir un amant. Une partie de vous meurt. Par rétribution, vous aurez envie de frapper violemment tout Taureau rencontré sur votre route.

Bélier:
Vous passerez la plus grande partie de la journée à rechercher vos clefs de voiture. Elles étaient sous le Télé7jours, devant la télé.

Verseau:
Voir l'horoscope de demain.

Poisson:
Journée productive au travail, où vous arriverez à éviter votre supérieur tout ce jour, vous permettant ainsi de vous attaquer sérieusement au record de René le comptable à Tetris.

Citations basiques pour le profane

Le monde se divise en deux: ceux qui ont un revolver, et ceux qui creusent. Et il y a aussi ceux qui entrent par la porte, et ceux qui entrent par la fenêtre. Ce que je veux dire c'est qu'il existe de nombreux groupes de gens, et la préoccupation principale de chacun est d'appartenir à ceux que les autres considèrent cool.
Quel est l'élément premier de l'identité de toute entité sociale? le langage. Je réponds à mes propres questions, parce que quelque chose me dit que tu étais loin de penser au langage, et plus près de quelque chose impliquant Jean-Pierre Foucault.
Le langage est la fondation de tout sentiment d'appartenance, et c'est d'ailleurs la première chose que font toutes les sectes qui se respectent: apporter leur propre définition à des mots courants, de façon à ce que ceux-ci ne soient compréhensibles que par les membres de ladite secte. L'embrigadé se retrouve alors dans l'incapacité de communiquer avec autrui, lequel autrui ne saisissant pas le sens des mots de la même façon. Cela agit comme une prison sémantique (ceci est par ailleurs une jolie phrase à sortir pendant un dîner en bonne société; pour plus d'effet, porter des lunettes. Commencer par dire: "Cela agit comme...", puis ôter vivement ses lunettes en regardant l'horizon avant de finir: "une prison sémantique!).
Ceci étant dit, voici quelques citations et références culturelles que tu dois connaître afin de pouvoir faire partie de l'élite, et par conséquent, saisir ces fines allusions qui sont et seront disséminées dans ce blog.

Du film Mu, le continent oublié:
Ce cri est préhistorique!

D'un épisode de Derrick:
- L'affaire est classée?
- Non, il nous manque l'essentiel. C'est important, l'essentiel.

Même source:
- J'ai l'impression que vous ne vous rendez pas bien compte que vous êtes inconscient

De Rabbi Jacob:
- La révolution, c'est comme une bicyclette: quand elle n'avance pas, elle tombe!
- Eddy Merckx?
- Non, Che Guevara.

Des Langoliers:
- Si seulement on pouvait les voir, on saurait comment les combattre.
- Non.

De Attack of the 50ft Woman:
- C'est un cas étrange, certes, mais pas inhabituel dans ce monde supersonique dans lequel nous vivons.

De La Classe Américaine:
Le train de tes injures roule sur les rails de mon indifférence.

D'un documentaire animalier sur les varans de Komodo des années 70 visionné un nuit d'insomnie sur la 1:
C'est tout un parcours qui va le mener vers un mets de choix: un petit singe mort.

Du Magnifique:
- J'ai là Samuel Vitotsky! L'auteur de Culture et Révolutions! C'est un génie, un précurseur! et il rêve de vous rencontrer.

De Dumb et Dumber:
- Après tout ça, tu me fais ce coup-là. Et tu t'es entièrement racheté à mes yeux!

De l'Inspecteur Harry:
- Allez, on chante: Ron ron ron, on est bien dans l'herbe, ron ron ron, le foin est en gerbe...
- Je veux ma maman!
- Tais-toi! Je vais toutes les tuer vos mères!

De Hold-up:
- J'ai fait deux déclarations d'amour dans ma vie. Une, il y a 20 ans, à ma femme. La seconde, il y a 5 minutes, à un clown.

De Airplane! 2:
- Vous le connaissez?
- Non, pas du tout. Ce n'est pas tout à fait vrai. Nous étions comme frères...

De Futurama:
- Je l'achète pour... un jillion de dollars!
- Monsieur, ce n'est pas un nombre.

De Star Wars:
Obi-Wan Kenobi... ce nom semble ressurgir d'outre-tombe.

De Retour vers le Futur:
Tu rends-tu compte de ce que ça signifie? J'ai enfin inventé quelque chose qui marche!

De la Vie de Brian:
Crucifixion? Bien. A la sortie, prenez à gauche. Une croix chacun.

Enfin, du Magnifique, encore, l'éternel:
Je meurs, vive l'Albanie!

Voilà. Je t'espère un peu plus prêt.

Quelques considérations avant le repos

Force est de constater que les adhérents du PS ont majoritairement opté pour Ségolène Royal, et que donc conformément à mes précédentes observations, la campagne qui s'annonce sera intéressante; j'espère pour eux que les socialistes ne s'en mordront pas les doigts dans le futur (ils risqueraient de se piquer avec la rose qu'ils tiennent en permanence à la main).

Sans rapport aucun, le futur Dr Boyon, PhD a fait parvenir à ma connaissance, outre l'exubérante inauguration de son propre blog, un article assez fascinant dont voici le résumé:

Un détenu australien vient d'inventer une nouvelle méthode pour s'échapper de prison. Robert Cole, 37 ans, a utilisé un laxatif pour maigrir de 14 kilos, ce qui lui a permis de se glisser dans un trou de 15 centimètres qu'il avait creusé pendant trois semaines dans un mur d'une prison de Sydney. Le jour de son évasion, l'homme ne pesait plus que 56 kilos. Robert Cole était détenu dans l'hôpital de la prison, où il suivait un traitement psychiatrique pour une durée indéterminée.


Qui a dit que l'actualité n'était pas passionnante?

Des séries à tire-larigot

Bien que j'éprouve, je dois bien l'avouer, une certaine forme de mépris pour les blogs (dont l'inutilité n'a d'égale que celle du présent blog) qui s'extasient niaisement sur le programme télé de la veille ("Wentworth Miller il est tro mignon!!!!1" ou "jkiff michel druker"), je vais me laisser aller à exprimer mon intérêt pour un certain nombre de sujets télévisuels. Certes, non pas de la télévision française -- Dieu m'en préserve -- notoirement connue pour sa pauvreté créatrice et son auto-fascination (combien de dizaines d'émissions centrées sur les meilleurs moments d'autres émissions ce mois-ci?). Non. Je parle des séries nous provenant tout droit du pays de la liberté, à condition qu'elles soient expurgées des publicités qui gangrènent le tiers de leur temps de diffusion.

Ceux qui me connaissent sont familiers avec, outre mon charme naturel et la fascination se dégageant de ma personne, mes connaissances avant-gardistes et exhaustives des susmentionnées séries américaines. Force est de constater que tout en semant le chaos diplomatique, militaire et politique à travers le monde, tout en participant plus que de raison aux efforts mondiaux de pollution de la planète, tout en oubliant qu'ils sont petit à petit tous en train de mourir de surnutrition, le tout, en se demandant pourquoi le reste du monde n'a pas pour seule ambition de les imiter de façon totale et absolue; force est de constater que les américains produisent pendant ce temps des séries rudement chouettes, et en cela ils se rachètent totalement à mes yeux.

Inutile de parler de Lost ou de Prison Break, ou des Experts, que le français tolère de regarder parfois entre deux émissions de DeChavanne ou de Patrick Sébastien. Laisse-moi, visiteur, t'entretenir des séries que l'année prochaine, tout le monde de ce côté de l'Atlantique trouvera formidable. Et tu sais bien que si tu es de l'avis général, il y a une petite chance qu'un tiers te méprenne pour quelqu'un de cool.

Je ne vais pas faire une liste complète, parce que c'est inutile, et que c'est comme ça, non mais dis. Je vais cependant évoquer dans ce premier volet des mensonges télévisuels deux séries nouvellement découvertes qui sont toutes deux, dans des styles différents, assez magistralement menées.

La première est Heroes, qui traite de gens qui se découvrent des superpouvoirs (avec la théorie de l'évolution pseudo-scientifique adéquate pour l'accompagner). Normalement, j'attribue ce genre de fantasme américain au revers de leur individualisme forcené, qui les accule à s'imaginer une présence bienveillante plus grande qu'eux, prête à protéger l'Amérique des dangers et des communistes, pour éviter de se souvenir qu'ils se sont tellement isolés les uns des autres que la plupart se sentent forcés d'avoir une arme chez eux pour éjecter le cerveau du voisin de sa cavité crânienne habituelle si celui-ci avait la mauvaise idée de grimper au-dessus de la barrière qui délimite si nettement leur jardin du sien.
Pourtant, dans le cas de cette série, pour l'instant, point de cette morale de bas étage sur comment il faut utiliser son pouvoir pour lutter contre le terrorisme. Tout gravite autour de ces personnes qui se rendent compte petit à petit qu'ils ont un don étrange, avec l'idée qu'une catastrophe va se passer dans quelques semaines et qu'ils peuvent l'empêcher. Un type peint le futur, un autre contrôle l'espace-temps, une est indesctructible, un autre vole, etc. L'approche est cependant nouvelle, et très bien menée. Mention spéciale pour le japonais qui peut se téléporter, et qui m'a fait découvrir le sens de YATTA! : "j'ai réussi".
Cette série, outre d'avoir mon sceau d'approbation, me permet à mon tour de peindre le futur: elle sera diffusée en France l'année prochaine. C'est tout simplement impossible autrement.

La seconde série est d'un autre ordre. Elle suit méticuleusement le quotidien d'un être froid, sans émotions, si incapable d'interactions sociales normales qu'il est obligé de tout feindre, un homme vide et sans but autre qu'assouvir ses pulsions. Les pulsions en question impliquent des criminels, du cellophane, et un couteau de cuisine électrique. Dexter, car c'est là le nom de cet individu, et celui de la série, depuis un évènement mystérieux de son enfance, a un besoin quasi existentiel de tuer; son père adoptif, policier, lui a appris à canaliser cette violence sur les criminels qui ont échappé à la justice.
Il en ressort une série très originale, et dérangeante; où l'on est confronté aux réflexions pleines d'incompréhension et même de naïveté quand Dexter est confronté à des situations normales impliquant une quelconque émotion, mêlées à celles relatant sa traque méthodique de criminels impunis et leur exécution soigneuse. Il faut dire qu'il se prépare bien, et après tout il sait comment s'y prendre puisqu'il est lui-même expert à la police scientifique de Miami. S'en découle une sorte de morale très particulière; le téléspectateur -c'est toi- ne sait pas toujours s'il doit la rejeter ou, même temporairement, la pardonner. D'autant plus qu'il semble faire des efforts, avec un simulacre de vie de famille, pour laquelle il ne ressent rien bien qu'il le souhaite intérieurement.

Bien. Je t'espère dorénavant prêt, pour que quand tout cela débarquera sur nos ondes l'année prochaine, tu puisses t'esclaffer: "Bien sûr, je connaissais déjà, un type formidable m'avait prévenu il y a bien longtemps déjà".

Ys


Consultant le parfois snobinard mais néanmoins fiable ami Pitchfork, qu'apprends-je? Que Joanna Newsom, déjà notée par mes soins pour son original premier album, et son appartenance à cette petite clique sympathique de copains de laquelle sont aussi Devendra Banhart, Vetiver, Anthony and the Johnsons, etc, a sorti un second album. Pitchfork l'ayant noté 9.4/10, chose n'arrivant habituellement sur ce site qu'aux rééditions d'albums de gens morts qu'il faut adorer pour ne pas avoir l'air idiot, mon sourcil droit s'élève élégamment sur mon front (assez haut, ma ligne de cheveux lui laissant le champ libre) et je passe à l'écoute.

Tout d'abord, sans même avoir écouté la seule note, il faut rendre hommage à une artiste qui affiche si largement son mépris des modes de promotion usuels qu'elle produit des chansons qui, durant entre 7 et 17min, n'ont aucune chance de circuler sur Skyrock.
De toute façon, lorsque l'on commence à écouter l'album, on ne voit même plus les chansons. Il n'y a plus qu'une grande fresque lyrique, fleurie, apaisante, qui se déploie doucement, nous emporte gentiment le long de ses méandres. L'inspiration d'une oeuvre classique, supportée par sa harpe habituelle, mais aussi un orchestre complet; les mouvements s'enchaînent en toute fluidité sans que l'on s'en aperçoive. Pas de répétitions, de passages instrumentaux désespérément longs; de la légèreté et de la finesse. Les arrangements sont superbes mais restent sagement en arrière-plan, laissant la voix très particulière de Joanna Newsom guider les chansons.

Ces temps-ci, pour une écoute agréable sur mon lecteur mp3, j'ai plutôt tendance à favoriser les chansons courtes: du talent, mais court, pour pouvoir passer à une autre chanson avant que le bus arrive ou que la petite vieille ait fini de ranger ses victuailles au supermarché. Et bien là, j'écoute religieusement chaque instant de ces chansons de plus de 10min avec une délectation béate.

Diable que c'est joli.

La grande famille de la politique

Quel amusement que ces périodes pré-électorales, quand chaque parti est occupé à s'entre-déchirer dans son coin, tranquillement.

Chez les socialistes, il y a de l'amour, mais que du côté de Jack Lang, qui aime tout le monde, et le prouve en distordant toutes ses rides pour sourire aux caméras. J'en veux pour preuve la récente histoire de la vidéo de Ségolène Royale confiant à guichet fermé son intention de faire travailler 35h les enseignants. Grand courage politique, de cacher des idées avant d'être investie; où l'on voit que les 15% des adhérents du PS qui viennent de l'Education Nationale peuvent aisément faire confiance à Royale, laquelle, dans un grand respect pour la démocratie, préfère dire les choses qui fâchent a posteriori.
Forcément, Fabius, qui a découvert le mot "gauche" il y a quelques mois et qui le trouve joli, l'accuse de dire que les enseignants sont des feignants, sous prétexte qu'ils ont les vacances scolaires et quelques heures de cours par semaine.
Les copains à Royale s'écrient que c'est Strauss-Kahn qui a tout manigancé; comme quoi publier des projets politiques d'une candidate relève de l'attaque: l'insolent auteur anonyme de la vidéo a osé se servir de la vérité, quel coup bas. Merveilleuse réplique du camp DSK: Ségolène Royale avait bien condamné les propos du premier ministre hongrois sur un enregistrement pirate sans au préalable se demander d'où venait celui-ci.

A droite, le débat n'est pas politique, mais judiciaire. Villepin, Alliot-Marie, Sarkozy, tournent tous autour de l'affaire Clearstream, chacun essayant d'instrumentaliser la justice et de la retourner contre les autres. MAM joue la carte Jospin, essayant de se faire désirer à l'UMP, oubliant que Lionel est retourné à l'Ile de Ré et que plus personne ne lui parle, sauf son facteur, pour lui dire qu'il n'a pas de lettres pour lui aujourd'hui. Villepin lutte pour survivre et, de temps en temps, essaie d'entraver la marche de son ministre de l'Intérieur.
Celui-ci modère ses coups médiatiques ces temps-ci, sans doute pour laisser l'horizon libre à Ségolène Royale, assurément le candidat PS qu'il souhaite voir s'imposer. Il suffit d'avoir vu la piètre performance d'oratrice de Royale dans des débats avec des copains, très strictement encadrés et sur des sujets préparés à l'avance depuis des semaines, pour se rendre compte avec quelle facilité Sarkozy, qui excelle à cet exercice, pourrait l'anéantir. Et à partir d'un moment, l'argument de campagne "je suis une femme" finira par apparaître comme un projet de société un peu limité.

A l'extrême-gauche, toute cette frange anachronique du paysage politique a du mal à se mettre d'accord; les Verts, apparemment peu conscients du manque total d'intérêt qu'ils soulèvent parmi la population, se déchirent comme à leur habitude. Une idée: et si notre candidate c'était Dominique Voynet, l'ancienne ministre de l'Environnement qui, pendant la marée noire de l'Erika, avait préféré rester en vacances?

A l'extrême-droite, où un pourcentage dangereusement élevé de la population se réfugie, par haine, par bêtise, par volonté de projeter sa propre médiocrité sur autrui (autrui a de préférence la peau suspicieusement foncée), par ignorance politique, par fascination pour le personnage de LePen, se posant en chef viril victimisé, messie pour le peuple; là, de Villiers réclame sa part du gâteau, copiant mot pour mot le programme effrayant du gros et glissant le mot "Turquie" aussi souvent que Jack Lang rappelle qu'il est l'ami des jeunes et que ces derniers l'adorent. Le Pen père et fille, pendant ce temps, récupèrent de façon inquiétante et odieuse tous les symboles de la république; le drapeau, la révolution, etc. Quelle triste preuve de leur efficacité que de s'apercevoir que l'on ose plus arborer notre drapeau sans passer pour un facho.
Les deux partis ont du mal à rassembler les 500 signatures, et bien que le respect de la démocratie impose à la raison que les 15-17% de français votant FN ont le droit de s'exprimer par les urnes pour un candidat représentant leurs idées, le coeur et l'esprit espèrent secrètement qu'ils échoueront, pour pouvoir échapper à la réalisation aberrante qu'une personne sur six ou sur cinq croisées dans la rue donne son approbation et son soutien en tant que citoyen à un parti se plaçant historiquement et idéologiquement dans la lignée du régime de Vichy et de tristes personnages comme Maurras ou Drumont.

Cette poussée de l'extrême-droite a déjà montré en 2002 l'importance cruciale d'avoir un candidat de gauche fort et crédible, pour éviter l'ancien scénario. Pour avoir suivi le dernier débat "télévisé" du PS, courageusement diffusé sur une chaîne que virtuellement personne n'a, la médiocrité de la performance de Royale face à des gens de son propre camp me fait douter de sa résistance lors de confrontations avec des candidats aguerris d'autres partis. Avec Fabius qui se ridiculise en feignant de se radicaliser à gauche, il reste DSK, qui monte progressivement dans les sondages. Soyez gentils les adhérents du PS, au nom de nous tous, évitez-nous une nouvelle jospinade en 2007.

De toute façon, cette fois-ci j'en suis sûr, en 2007 le gagnant sera Nicolas Miguet.

Sachons raison garder

Tu auras reconnu le titre de ce présent article comme une expression exclusivement utilisée par des politiques, un peu comme "Je me félicite que <évènement totalement indépendant de la personne faisant la déclaration>". Cependant ce soir je la récupérerai comme Chirac a récupéré les voix de la gauche en 2002, pour décrire l'attitude à garder lorsque l'on est face à un être vil.
Car ce matin même, alors que je sifflotais, pataugeant dans les flaques de l'insouciance, en me dirigeant vers mon vélocipède, force a été de constater une fois face au susmentionné que celui-ci n'irait pas loin, ou alors dans une gerbe d'étincelles. Un coquin, un malfrat, un pouilleux, profitant de l'obscurité de la nuit pour cacher son indignité, a en effet dérobé ma roue avant, sans doute pour compléter le cadre et la roue arrière prélevé sur le vélo jouxtant le mien.
Quelle attitude prendre face à ce genre de larcin? Griffer jusqu'au sang le visage du premier enfant croisé? Brûler au briquet les oreilles d'un chat maintenu au sol par ma semelle? Non. Il faut savoir raison garder.
Malheureusement, la présence du gardien sur les lieux du crime m'a empêché de prélever moi-même une autre roue avant d'un autre vélo, dans une sorte de jeu des chaises musicales, mais sans musique et avec des roues avant de vélos.
Quel monde palpitant où le voisin se sert parmi les pièces de vélo non solidement attachées pour se constituer un petit vélo d'occasion personnel! J'espère qu'il est heureux, les cheveux au vent, pédalant à toute vitesse sur la route de la honte et de la médiocrité.

La musique c'est la liberté, et la liberté, c'est l'esclavage

Méfions-nous de ces êtres difformes et grotesques, ces ennemis de la liberté et de la culture, ces traîtres de la moralité, qui téléchargent illégalement la dernière chanson de Justin Timberlake, arrachant par là même une larme à Pascal Nègre et ses amis de la culture. Tout consommateur honnête préférera acheter avec ses deniers un album cd à 17€, de façon à être sûr que quelques centimes reviennent à l'artiste. Comme plus personne n'a de lecteur CD, il faut ensuite racheter l'album sous forme de mp3 (copier le cd protégé en contournant les protections étant illégal et assujetti à de lourdes peines de contrefaçon), pour pouvoir l'écouter sur son lecteur mp3. Ces mp3 sont disponibles sur des sites marchands, où ils sont vendus pour la somme de 99 centimes d'euros, pour faire joli, un peu comme quand aux USA ils sont vendus 99 cents (sachant que pour les maisons de disques, 1 € = 1 $USD à tout moment), et il faut également disposer d'un ordinateur équipé d'un version de Windows ou d'un Mac (ces gauchistes qui utilisent Linux n'ont qu'à utiliser un OS qui marche).

Cependant, le mélomane sans fortune, et qui n'est pas spécialement intéressé par les cinq chansons qui monopolisent les médias à tout instant, chansons soigneusement sélectionnées pour nous misérables qui n'auraient pas eu l'intelligence d'avoir du goût, peut se raccrocher à des alternatives astucieuses.

L'une d'entre elles est le site Last.fm, havre de paix et de musique, adjoint à un réseau social comme c'est la mode. Le principe est simple: pour chaque chanson écoutée sur son ordinateur, le lecteur local envoie à Last.fm le titre de la chanson et l'artiste. Last.fm, armé de milliers d'esclaves qui tapent très vite au clavier, note soigneusement ces informations sur la page dédiée à la personne. Cela suffit déjà à pouvoir faire le malin en montrant aux autres sa page, et à quels points ses propres goûts musicaux sont raffinés et élitistes. Mais attention. Ce n'est pas tout. Sont à disposition des radios en streaming, avec des morceaux de grande qualité, et d'artistes connus, et qui - c'est de toute beauté - sont sélectionnés en fonction de ses goûts musicaux, déduits de la liste de lecture.

Accessoirement, si tu as des amis, tu peux former un groupe, ce qui permet d'avoir un forum et tout. Chaque utilisateur ayant son propre blog avec ses statistiques d'écoute.

Pour les bienheureux gauchistes qui utilisent Linux, la lecture des radios Last.fm est intégrée au lecteur Amarok, ce qui rajoute une étoile dans les yeux de quiconque utilise ce logiciel.

Comme un article de blog ne se sépare jamais d'un peu d'auto-publicité, tu trouveras bon de savoir que ma page Last.fm se porte bien et que je suis également dictateur d'un groupe, la Tourbe Noire, originellement prévu pour quelques personnes précises, et qui depuis connaît un succès international total, ayant été rejoint par une mexicaine, une turque, une espagnole et des américains.

Attack of the 50 ft Woman


Dieu m'a permis de vivre assez longtemps pour pouvoir visionner ce grand classique des films B de science-fiction des années 50, "Attack of the 50 foot Woman", ce qui -- si mon anglais ne me trahit pas -- pourrait être traduit par "Attaque des 50 footballeuses".

L'intrigue est diabolique, et mélange astucieusement le drame d'une femme délaissée par son mari infidèle et la science-fiction la plus à la pointe de la technologie. Comme le dira un vieux professeur au fort accent allemand (comme tous les vieux professeurs qui se respectent depuis von Helsing): "c'est une affaire étrange, certes, mais loin d'être unique, dans ce monde supersonique dans lequel nous vivons."

Cette femme, riche à millions, possède le plus gros diamant du monde, et pourtant vit dans un village perdu entre les bourrelets de l'Amérique, où, à part sa villa, il n'y a qu'un hôtel, un bar, et le poste du shériff. Un soir, conduisant nonchalemment vers chez elle, elle aperçoit une énorme boule blanche sur la route (un "satellite"!), ce qui la fait freiner et, à l'arrêt, pousser longuement de stridents cris d'horreur. Ensuite, une énorme main en carton-pâte, manifestement extra-terrestre, cherche à s'emparer de son diamant, mais héroïque, elle s'enfuit prévenir le shériff.

Je passerai sur le caractère odieux de son mari qui la trompe et veut la tuer pour son argent, et plus tard la laisse prisonnière de la main en carton-pâte. Toujours est-il qu'elle s'en échappe, et à cause des "signes évidents de radiation" commence à grandir.

Pendant ce temps, le shériff enquête. Lors d'une longue scène qui restera dans les mémoires, il réussit -- grâce à l'aide de son faire-valoir d'assistant -- à gravir un muret d'un mètre de haut, pour en redescendre aussitôt par une échelle. C'est alors qu'il voit d'énormes empreintes de pas dans le jardin.


S'ensuit une expédition qui nous amène au "satellite" et au géant qu'il renferme. Il est chauve, est habillé dans un style grandiose mais vaguement moyen-âgeux: c'est clairement un extra-terrestre. On peut d'ailleurs déduire de ce passage que les vaches existent aussi dans l'espace, comme le prouve l'inscription dans le dos du gros type en question.

Que fait-on alors, de ce géant -- car oui, il est géant -- de l'espace, dont la bienveillance est prouvée par l'attention qu'il a pris à ramener chez elle la femme au diamant quand son exécrable mari l'avait laissé en plein désert? On lui balance une grenade en pleine gueule, évidemment.

Le gros affreux parti, le shériff peut revenir en ville où c'est la femme qui pose problème. Non contente de mesurer dorénavant 50 pieds, ce qui fait un tas de pieds, elle a subi d'autres transformations: les radiations ont apparemment eu pour effet secondaires de la rendre blonde, d'agrandir également ses vêtements aux endroits approuvés par la censure. Elle casse le bar et l'hôtel, attrape son mari à la King Kong, tue sa maîtresse, et s'électrocute deux pas plus loin sur une ligne haute tension.

Comme dans une tragédie grecque, tout le monde est mort à la fin, sauf le professeur à l'accent allemand et le shériff, et puis le géant de l'espace est repoussé. Quelle belle leçon.

Mensonges!

Mon ancien site étant mort, et le nouveau, entièrement fait de mes blanches mains, n'étant qu'au stade de prototype -- une extrapolation tirée du rythme actuel de développement permettant d'évaluer sa mise en ligne à l'an 8000 --, j'ai décidé d'être faible et influençable, et de démarrer un blog dans un machin prémâché en attendant.
Ceci afin de permettre au monde, et non plus seulement mes proches, de savoir quel type formidable je suis. Imposant ma présence et sous-entendant l'importance de mon opinion dans une démarche narcissique et totalitaire, me voilà.