Brèves considérations politiques

Les palpitations de l'entredéchirement du PS finies, force est de constater que la campagne présidentielles devient fortement ennuyeuse. Certes, les médias continuent chaque jour de publier le même sondage inutile où chacun bat successivement l'autre de 1 ou 2%. Certes, Sarkozy et Royal s'affichent partout, même l'odieux pointe son oeil.

Et pourtant, rien ne se passe. A l'UMP, on attend sagement la fin des pseudos-débats internes, et la campagne de Sarkozy semble s'axer entièrement sur le mot rupture. Faut-il dire rupture? Est-ce trop fort? Faut-il neutraliser rupture par un antonyme? Le résultat de ces cogitations est pour l'instant la rupture tranquille, mélange de révolution et d'immobilisme à la sonorité mitterrandienne, expression à la fois vide et absurde.

Du côté Royal, c'est le train train quotidien des phrases générales qui sont forcément consensuelles faute de sens. "Avec vous, je veux construire la France qui se bat et la France qui se relève!". "L'Etat, non seulement, peut servir à quelque chose, mais doit servir à quelque chose. Et la puissance publique doit assumer ses responsabilités." Ne parlons pas du "A vos sacs à dos!" maintenant ancien.
Elle soutient également que
"depuis cinq ans, c'est la brutalité, la rupture, la précarité"; et c'est vrai qu'il y a cinq ans, tout allait si bien que les français ont pris la décision de plus voter pour le FN que pour celui qui pilotait à l'époque.

Au moins pour nous divertir il y a toujours l'extrême-gauche. C'est le seul côté de l'échiquier politique qui va finir avec plus de candidats que d'adhérents.

  1. gravatar

    # by Votre Dévouée - 21 décembre 2006 à 17:31:00 UTC+1

    Tout cela est proprement scandaleux.
    En fait, on s'amuse bien quand y a des petites querelles, des dérapages. Si ça peut te consoler, Yahoo a fait un formidable jeu de mot à propos de la candidate de la "gauche antilibérale", la Marie-George.
    Ils ont écrit en gros titre: "Pas commode, Marie-George Buffet".
    C'est du grand art!